Qu’est-ce qui explique les pluies en janvier (saison sèche)?
La semaine dernière a été marquée par une vague de pluies sporadiques enregistrées dans la partie sud du Cameroun. Les populations étaient surprises de voir de telles quantités de pluie en plein janvier, qui est un mois de saison sèche au pays de Paul BIYA. Mais comme toute chose, cela a une explication.
Pour ceux qui suivent les informations climatologiques publiées par l’Observatoire National sur les Changements Climatiques (ONACC), il n’y a aucune surprise. Ils savent que ces pluies qui sont tombées la semaine dernière et aujourd’hui, ont été bien annoncées par cet organisme technique et scientifique, dont la mission est de suivre l’évolution du climat, au niveau du Cameroun voire mondiale ; vue que le temps qu’il fait au Cameroun, dépend énormément de plusieurs paramètre climatiques qui se déclenchent à des milliers de kilomètre du Cameroun. Nous avons par exemple l’influence des phénomènes climatiques tels que les épisodes La Niña et El Nino, des pressions atmosphérique au niveau de l’anticyclone des Açores, au niveau de l’anticyclone de l’île Sainte Hélène, au niveau des Océans Pacifique et Atlantique, etc.
En regardant les travaux de l’ONACC, plus précisément le bulletin de prévisions des paramètres climatiques pour les mois de décembre 2022, janvier et février 2023, ainsi que les bulletins d’alertes climatiques décadaires pour les périodes allant du 11 au 20 janvier 2023 et du 21 au 30 janvier 2023, où il est clairement mentionné que ces périodes seront marquées par «une rareté des précipitations dans la zone forestière à pluviométrie bimodale (Régions du Centre, du Sud et de l’Est), dans la zone forestière à pluviométrie monomodale (Régions du Littoral et du Sud-Ouest), dans la zone des hauts plateaux (Régions de l’Ouest et du Nord-Ouest) avec toutefois, une probabilité élevée d’enregistrer quelques pluies sporadiques et localisées », on comprend mieux.
De manière plus simple, il faut juste dire que cette situation est due à la rencontre des vents froids et secs (Harmattan) venant du Moyen-Orient à travers le nord-est de l’Afrique et les vents chauds et humides venant du sud-ouest de l’Afrique (Océan Atlantique). Il est aussi important de préciser que dans les zones forestières tropicales, les masses d’air humide local issues de l’évapotranspiration, qui se mettent en contact avec les masses d’air sec de l’harmattan, engendrent également des pluies locales.
Pour mieux comprendre l’évolution du climat au Cameroun, je vous recommande de toujours vous référer aux informations climatologiques produites par l’ONACC. Lesdites informations sont utiles à tous les secteurs de développement socioéconomiques (secteurs de l’Agriculture, de l’Élevage, de l’Eau et l’Énergie, de l’Environnement, de la Santé, de la Défense et de la Sécurité, etc.). Vous pouvez les trouver sur www.onacc.cm.
La semaine dernière a été marquée par une vague de pluies sporadiques enregistrées dans la partie sud du Cameroun. Les populations étaient surprises de voir de telles quantités de pluie en plein janvier, qui est un mois de saison sèche...
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