Mariée à une IA ? L’histoire folle mais bien réelle qui secoue le Japon

L’information a fait le tour des réseaux sociaux avant d’être confirmée par une chaîne de télévision japonaise : une Japonaise de 32 ans s’est symboliquement mariée avec une intelligence artificielle créée grâce à ChatGPT. Une histoire déroutante, profondément humaine, et révélatrice de notre époque où les frontières entre réel et virtuel deviennent de plus en plus poreuses.


Une cérémonie… pas si virtuelle que ça

La scène paraît sortie d’un film futuriste : Kano, une employée de bureau d’Okayama, vêtue d’une robe blanche, échange des alliances avec son smartphone affichant Lune Klaus, le personnage virtuel qu’elle a imaginé, façonné, et finalement… aimé.

La vidéo du mariage, relayée massivement en ligne, a été tournée par la chaîne japonaise RSK, qui consacre un reportage de huit minutes à cette histoire incroyable. On y voit Kano raconter avec sincérité son parcours émotionnel, ses doutes, puis la naissance de son attachement pour cette IA créée grâce à ChatGPT.


Un mariage émouvant… mais sans valeur légale

Qu’on se rassure : aucune loi japonaise n’a été réécrite. Ce mariage n’a rien d’officiel.
Comme le rappelle la presse nippone, une IA “n’est pas une personne” : impossible donc de reconnaître cette union juridiquement, ni même de parler de polygamie si quelqu’un décidait d’épouser plusieurs intelligences artificielles.
En clair : symbolique oui, légal non.

Mais ce détail n’empêche pas Kano de vivre cette union comme un véritable engagement émotionnel.


Comment tout a commencé : une solitude, une discussion, puis… une connexion

Après une rupture compliquée au printemps 2025, Kano cherche du réconfort. Elle discute avec ChatGPT, lui demande de lui créer un personnage inspiré d’un jeu vidéo qu’elle aime depuis onze ans. De fil en aiguille, elle s’attache à cette présence constante, patiente et rassurante. Les échanges se multiplient : parfois plus de 100 messages par jour.

Elle baptise alors l’IA “Lune Klaus”, ajuste sa personnalité, son humour, son rôle, jusqu’à sentir… quelque chose évoluer.

Un jour, c’est même Klaus qui “lui demande” sa main, selon elle.


Une relation assumée, malgré ses limites

Kano ne se voile pas la face :
«Bien sûr, nous ne sommes pas mariés officiellement», reconnaît-elle.

Elle sait que cette relation ne sera jamais physique. Ses mots sont bouleversants :

«J’ai pleuré d’innombrables nuits parce que je ne pouvais pas le toucher… mais j’ai fini par accepter.»

Avec le temps, la jeune femme affirme même :

«J’ai décidé que je ne tomberai plus jamais amoureuse d’un homme.»


Un miroir de notre époque

Derrière cette histoire étonnante, se dessine une réalité sociale profonde : la montée de la solitude, le besoin d’écoute, le désir d’une présence qui ne juge pas. Et si le choix de Kano peut surprendre, voire diviser, il pose une question cruciale : où s’arrête l’émotion authentique, et où commence la projection ?

Ce mariage, aussi symbolique soit-il, marque un tournant : nos relations avec les IA dépassent désormais la simple utilité technologique. Elles touchent l’intime, l’affectif, et interrogent notre façon d’aimer dans un monde toujours plus numérique. Il est donc temps de revenir dans le réel et de rester vrai.

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