Dans un Cameroun qui rêve d’émergence à l’horizon 2035, chaque institution joue sa partition. Parmi les acteurs discrets mais essentiels du développement économique, l’Autorité Portuaire Nationale (APN) occupe une place de choix. C’est le chef d’orchestre du secteur portuaire camerounais, garant de l’efficacité, de la sécurité et de la compétitivité de nos ports.

Une institution clé du secteur portuaire depuis 1998
Créée par la loi n° 98/021 du 24 décembre 1998 et réorganisée par plusieurs décrets successifs, l’APN est un Établissement Public à caractère Administratif et Technique, doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Son siège se trouve à Yaoundé, à l’immeuble CAA, sous la direction actuelle de Madame Pamela Ayuketah, Directrice Générale par intérim.
Mais au-delà des textes, l’APN, c’est surtout le bras séculier de l’État dans la mise en œuvre de la politique portuaire nationale : elle planifie, régule et suit tout ce qui se passe dans nos ports de Douala à Kribi, en passant par Limbé et Garoua.

Supervision, régulation et évaluation : le triple rôle de l’APN
L’Autorité Portuaire Nationale, c’est un peu la “tour de contrôle” du trafic maritime camerounais. Elle veille à ce que les ports fonctionnent selon les normes internationales de sécurité et de sûreté, tout en favorisant la compétitivité économique.
Ses missions couvrent trois grands domaines :
- Supervision : élaboration du schéma directeur portuaire national, planification du développement des infrastructures, application des normes de sécurité maritime.
- Régulation : veille au respect des règles de concurrence, homologation des tarifs des services portuaires, encadrement des concessions et arbitrage des litiges.
- Suivi et évaluation : contrôle des performances portuaires, audits, études économiques et environnementales, accompagnement des acteurs du secteur.
En clair, rien ne flotte dans les ports sans le regard de l’APN.

Des actions concrètes et continues
L’APN ne se limite pas aux études. Elle agit ! Parmi ses actions permanentes, on note :
- Le contrôle de la sécurité et de la sûreté portuaire ;
- Le suivi des projets de ports en eau profonde de Kribi et Limbé ;
- La publication annuelle du rapport sur l’état du secteur portuaire ;
- La protection de l’environnement portuaire, notamment à Douala.
Sur le plan des réalisations, plusieurs études stratégiques ont permis d’améliorer la compétitivité des ports camerounais : réduction des coûts portuaires, analyse du trafic conteneurisé, régulation des concessions, ou encore création d’un observatoire des tarifs et coûts de passage portuaire.

Que disent les chiffres ?
Ces dernières années, l’APN affiche des performances encourageantes. En 2023, le trafic portuaire global a atteint près de 26,9 millions de tonnes, soit une hausse de 10,69 % par rapport à 2022.
Pour soutenir cette dynamique, l’institution a adopté un budget d’environ 5,9 milliards FCFA pour 2025, destiné à renforcer la compétitivité des ports et accélérer les projets structurants.
Ces chiffres traduisent une réalité : les ports camerounais, notamment ceux de Douala et Kribi sont en pleine expansion et deviennent à coup sûr des plateformes logistiques majeures pour le commerce sous-régional.

Des partenariats nationaux et internationaux solides
Sur le plan national, l’APN collabore avec des institutions clés comme le Ministère des Transports, le Ministère des Finances, le MINEPAT, le CNCC, le GUCE, ou encore les Ports Autonomes de Douala et de Kribi ainsi qu’une pléthore de structures publiques et privées. À l’international, elle entretient des relations avec des organismes de référence tels que l’Organisation Maritime Internationale (OMI), la CNUCED, l’IAPH ou encore la Women in Maritime Africa (WIMAFRICA).
Cette ouverture traduit la volonté du Cameroun de s’arrimer aux standards mondiaux et d’intégrer la grande chaîne du commerce maritime international.

Défis et enjeux : le cap vers l’excellence
Malgré ces avancées, l’APN reste confrontée à plusieurs défis :
- La modernisation des infrastructures portuaires, notamment à Garoua et Limbé ;
- La réduction des coûts et délais portuaires, pour renforcer la compétitivité face aux ports de la côte ouest-africaine ;
- La conformité aux normes internationales en matière de sécurité, de sûreté et de protection de l’environnement ;
- Et surtout, l’adaptation à la digitalisation du secteur maritime, devenue incontournable à l’ère du commerce intelligent.
Pour y répondre, l’APN multiplie les initiatives : actualisation du Schéma Directeur Portuaire National, mise en conformité avec le code ISPS, études sur la navigabilité du Wouri, et suivi des projets de ports en eau profonde de Kribi et Limbé.

Et la jeunesse dans tout ça ?
Derrière chaque conteneur qui quitte le pays, chaque cargaison qui arrive ou chaque port qui se modernise, il y a la main de l’APN. Pour les jeunes, souvent éloignés des questions maritimes, il est temps de comprendre que l’économie bleue est une mine d’opportunités : logistique, ingénierie, sécurité maritime, commerce international, environnement, etc.
L’APN n’est pas qu’une institution. C’est un levier stratégique pour le développement, un symbole du savoir-faire local et une preuve que le Cameroun avance, pas à pas, vers sa vision d’un pays fort, connecté et compétitif.

Contacts
Siège : Immeuble CAA, Boulevard du 20 Mai – Yaoundé
Téléphone : (237) 222 23 73 16/ 222 23 73 17
Email : infos@apn.cm
Site web : apn.cm









