Entre soleil du Sahel et pluies du Sud, la nature révèle son génie climatique

Du 11 au 20 novembre 2025, le Cameroun vivra une nouvelle démonstration de sa diversité climatique, fidèle à son surnom d’«Afrique en miniature». Selon le Bulletin n°242 de l’Observatoire National sur les Changements Climatiques (ONACC), le pays sera partagé entre la chaleur sèche du Grand Nord et les pluies persistantes du Grand Sud.

Dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua, la saison sèche s’installe définitivement, annonçant des journées ensoleillées et parfois brûlantes, contrastées par des nuits fraîches dans certaines localités. Les populations ressentiront déjà les premiers souffles de l’harmattan, tandis que les agriculteurs s’adapteront à la baisse progressive des précipitations. Toutefois, un risque d’inondation fluviale subsiste à Blangoua, dans l’Extrême-Nord, en raison du débordement du fleuve Chari.

Plus au sud, la météo change de décor. Les régions du Centre, du Sud, de l’Est, du Littoral, du Sud-Ouest, de l’Ouest et du Nord-Ouest continueront de vivre sous la domination de la saison des pluies, avec des précipitations parfois intenses et des risques accrus d’inondations et de glissements de terrain.
Les villes de Yaoundé, Douala, Buea, Bamenda, Nkongsamba ou encore Manjo figurent parmi les zones à surveiller. Dans ces régions humides et verdoyantes, les pluies, bien que vitales pour l’agriculture, fragilisent parfois les sols et perturbent la mobilité urbaine.

Les experts de l’ONACC alertent sur plusieurs menaces :

  • Inondations dans le Centre, le Littoral, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, dues à l’obstruction des caniveaux et à l’intensité des pluies ;
  • Glissements de terrain sur les versants escarpés de l’Ouest et du Nord-Ouest ;
  • Prolifération des moustiques et risque de maladies hydriques dans les zones stagnantes ;
  • Maladies respiratoires et piétins bovins liés à l’humidité persistante et au froid nocturne.

Malgré ces contrastes, cette mosaïque climatique reste une richesse pour le Cameroun. Du sable chaud de Kousséri aux forêts pluvieuses de Kribi, en passant par les hautes terres verdoyantes de Bamenda, le pays condense à lui seul toutes les nuances du continent africain.

Face à ces réalités, l’ONACC recommande aux populations de :

  • Porter des vêtements chauds et éviter les expositions prolongées au vent ;
  • Curer les caniveaux pour prévenir les inondations ;
  • Ne pas s’abriter sous les arbres pendant les orages ;
  • Et pour les éleveurs, renforcer la surveillance du bétail contre les maladies liées au froid.

Au fond, la nature ne fait ici que rappeler sa puissance et sa beauté. Tantôt brûlante, tantôt généreuse, elle sculpte chaque jour le visage du Cameroun, ce pays où l’on peut passer du désert au littoral tropical en un temps court.
L’«Afrique en miniature» continue ainsi de vibrer au rythme d’un climat contrasté, exigeant mais porteur d’équilibre, une invitation à mieux comprendre, anticiper et respecter les caprices de notre environnement commun.

Source : Observatoire National sur les Changements Climatiques (ONACC), Bulletin n°242 du 11 au 20 novembre 2025 à retrouver ci-après.

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